Ayant parcouru de nombreuses lieux sur ces terres, alienor vieillie et fatiguée s'était retiré dans sa modeste cabane cachée dans les montagnes.
Un soir où le coucher de soleil sur la mer prenait des couleurs particulièrement féériques, elle relisait un vieux parchemin qu'elle avait écrit il y a fort longtemps.
Elle décida alors de se mettre à écrire. Dans un coin, l'encre et la plume laissés sur la planche de bois lui servant de table semblaient d'ailleurs l'attendre tranquillement.
Songe
Dans les temps anciens,
Bien loin des miens,
Mais je me souviens.
Arrivant hagard,
Allant nulle part,
Et il était tard.
Seul le bruit de l’eau,
Venant de mon dos,
Sonnait le repos.
J’étais fatiguée,
D’avoir trop guerroyé,
Et pensait ce temps terminé.
J’ignorais alors,
Quel serait mon sort,
Tout semblait si mort.
Ode du temps qui passe
Sans même voir le temps passer
Chaque pierre que l’on pose
Construit la vie si on l’ose
Le temps s’était installé
Sans même lui avoir demandé
Alternant jours gais ou moroses
On construit avec ce dont on dispose
Nourris de sages conseils à méditer
Les heures et les jours ont passés
Mais hélas au destin nul ne saurait échapper
L’avenir s’annonçait si rose
Les lendemains heureux semblaient s’échapper
Ainsi vont les choses
Et rien ne sert d’en éprouver des regrets
Complainte de la plume
O plume, pourrais tu t’envoler,
Vers d’autres cieux plus joyeux.
Et donner à jamais,
Cette lumière si bleue.
O plume, avec grâce et légéreté,
Les larmes montants aux yeux.
Il va falloir oublier,
Voici le temps des adieux.
O plume, une brise légère va souffler,
Murmurant de nouveaux vœux.
Les pages du livre vont se tourner,
L’avenir s’y écrira plus radieux.
Rêveries d un soir d’été.
Au clair de lune,
Qui était brune
Derrière la dune.
Je pris ma plume,
Quand je ferme les yeux,
défilent les jours heureux
Comme un camaïeu
Alors je fais un vœu
Elle est ma jumelle.
Elle est si belle.
Tout en dentelle,
Avec son escarcelle.
A la fois sensible,
Et incompréhensible,
A poursuivre des cibles.
Le temps n’est pas extensible.
Les souvenirs se mélangent
Et pourtant rien ne change.
Invoquer les anges
Me démange.
On dit souvent que Amour
Rime avec toujours.
Aurai t-il fallu quelques troubadours
Ou un peu d’humour ?
Nuit magique.
Le bleu de tes yeux
Nuit scintillante et étoilée,
Semble être un aveu
Une lueur d'espoir s'est éclairée.
Elle passe comme un étoile filante
En une traîne poudrée,
Elle est si brûlante
Cette flamme ravivée.
La revoici de nouveau
Celle qui s'était éloignée,
Et c'est ainsi à Gwo,
Que tout a commencé.
Sans titre
A ceux qui croient la demoiselle
Dépourvue de cervelle.
Il ne faut point être péronelle
A la voix de crécelle,
Pour tirer les ficelles !
Les échecs s’amoncellent,
En s’échappant la gazelle,
Ne tiendra pas la chandelle !
Ultime épreuve.
Longue est la route
Tenir coûte que coûte.
L’avenir semble si lointain
On aimerait être demain.
Les épreuves que l’ont redoute
Souvent mettent en déroute.
Merci à mes amis bout-en-train
De m’avoir tendu la main.
Quand c'est la fin...
Prendre conscience que c'est la fin,
Le début de notre funeste destin.
Les souvenirs remontent à la mémoire,
Mais hélas il n’y a plus d’espoirs.
Des promesses non tenues.
A jamais disparues.
Point ne servira de se lamenter.
Tellement las de patienter.
Bientôt la fin arrivera,
Cependant nul ne saura.
Comment il aurait encore vieilli,
La fin ne laisse pas de sursis.
Nous nous séparerons les amis,
Tu le savais toi aussi.
Nous n’en avions jamais parlé,
Mieux valait ne point y penser.
Sans titre
Il m’écrit des poèmes,
Où il me dit qu’il m’aime.
Il aime mes yeux,
Les siens sont si bleus.
Quand ses bras m’enlacent,
Soudain tout s’efface.
On est plus heureux.
Lorsque l’on est deux.
Aujourd’hui nous nous sommes dit « oui »
Et cela pour la vie.
Cette grande promesse,
Chasse la tristesse.
Alienor et Déviance – 2° été de Subirion. (2010)
Horizon
Longue est la route
Longue est la marche
Le chemin est semé d’embuches
Et pourtant un jour, on lève la tête
Et l’on voit au loin,
En contrejour au soleil couchant
Se dessiner l’avenir.
Narcose
Ivresse des profondeurs
Qui donne mal au cœur.
Dans une profonde migraine,
On connaît la rengaine.
La suite et la fin,
Seront pour demain.
Sans titre
Il y a toujours eu des bouffons,
Empêcheurs de tourner en rond.
Autrefois pour amuser la galerie,
Aujourd’hui pour dire des âneries.
Remarques nulles et non avenues,
S’étirent en longs boulevards mais plus en rues.
Ah ! Ce qu’il peuvent se croire intelligents,
Ces ânes habitués du dernier rang.
Polluer les forums et chats à tue tête,
A l’heure on l’on essaie de dépolluer la planète.
Mais n’ont –ils donc plus de devoirs,
Peut-être gave t-on les oies à l’entonnoir.
Inspiration
C’était il y a si longtemps,
Qu’elle n’avait point écrit de sonnet,
L’art des rimes embrasées,
La mélodie des mots d’antan.
Ce matin là, chemin faisant,
La jeune poète en train de rêver,
Songeait à coucher ses idées sur le papier,
Vite, prendre sa plume était le moment.
Mais que vais-je donc pouvoir écrire,
Se demanda t-elle dans un soupir,
Il me faut de l’inspiration, vraiment.
Je pourrai sûrement inventer,
Une histoire, un conte de fées,
Et la page ne sera plus blanche comme avant.
Si ton nom n'est pas ici, ce ne doit pas être un oubli.
Comme un générique de fin, l'envie lui pris soudain,
Lentement de déballer, la liste de gens à remercier.
Même si il n’y aura de récompense, étrange chose quand on y pense.
Merci les amis, nous avons bien ri.
Par ordre d'apparition, tout un défilé de noms.
[…]
Finallement censuré, trop dur à énumérer.
Mais je ne vous ai pas oublié, je souhaite juste ne pas vous froisser.
Qui pense figurer dans ce poème, le sera tout de même.
Libre à vous d’imaginer, avoir été cité !